Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ÉBRIÉTÉ, subst. fém.
État d'une personne ivre à la suite de l'absorption d'alcool. Nuit, période d'ébriété; en état d'ébriété flagrante. Synon. ivresse.Il y a, en fait d'ébriété, la magie noire et la magie blanche; le vin n'est que la magie blanche (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 325).La face du vendangeur au jour de son ébriété (Claudel, Corona Benignitatis,1915, p. 473).Elle [Thérèse] s'aperçut qu'il [Georges] louchait légèrement; ce défaut prêtait à sa physionomie, assez ordinaire, un charme, et ce regard trouble de l'ébriété (Mauriac, Fin nuit,1935, p. 82):
1. Car cette ébriété [de l'absinthe] qui le possédait [Barnier] n'était point l'ébriété du vin, ce n'était point une sensualité animale, une hébétude... Goncourt, Sœur Philomène,1861, p. 267.
2. Il s'était présenté chez une élève dans un état d'ébriété complète : à la suite de ce scandale, toutes les maisons lui furent fermées. Rolland, Jean-Christophe,Le Matin, 1904, p. 131.
P. métaph. Vive excitation, exaltation. Un bon nombre des psaumes ou cantiques, qui composent « L'Homme de Désir » [de Saint-Martin], pourraient passer pour de larges et mouvants canevas, jetés par notre illustre contemporain [Lamartine], dans un de ces moments d'ineffable ébriété où il chante (Sainte-Beuve, Portr. contemp.,t. 1, 1846-69, p. 279).La grâce enivre ce langage, mais d'une ébriété divine et qui reste lucide (Green, Journal,1941, p. 115):
3. Il existe une ébriété du mensonge politique. Comme entre deux vins, M. Guy Mollet se tient toujours entre deux contre-vérités. Mauriac, Bloc-notes,1958, p. 290.
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. ébriescent, ente, littér. Qui est marqué d'une légère ébriété. Ses évocations [du poète] ébriescentes de villes, de quais, de rails et d'entrepôts (L. Daudet, Maurras, 1928, p. 36).
Prononc. et Orth. : [ebʀiete], voir les observations sous ébrouer. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. Ca 1330 (Girart de Roussillon, 130 ds T.-L.). Empr. au lat. class.ebrietas, -ātis « ivresse ». Fréq. abs. littér. : 24. Bbg. Darm. 1877, p. 179. − Lew. 1960, p. 182, 183.