VALLON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Mil.
xvies. « vallée » (
Mém. de ce qui est contenu en l'isle de Saint-Dominigo ds
Discours de la Navigation de Jean et Raoul Parmentier, éd. Ch. Schefer, Paris, 1883, p. 92: de grandes prairies parmi les
valons, là où il y a grande quantité de vaches sauvages);
2. id. « grande vallée » (
Thevet,
Grand Insulaire et Pilotage, ibid., p. 163: un
vallon long de quelques vingt cinq lieües de l'est à l'ouest et large de six du sud au nord), ex. isolé de ce sens;
3. 1564 « petite vallée » (J.
Thierry,
Dict. fr. lat. d'apr.
FEW t. 14, p. 138a);
4. 1660
le double vallon désigne le séjour des Muses entre les deux croupes du Parnasse (
Boileau,
Satires, I ds
Œuvres, éd. F. Escal, 1966, p. 16); 1662-65
le Sacré vallon (
Id.,
Discours au roy,
ibid., p. 10). Issu du lat.
vallis (val*
) par un intermédiaire discuté: soit l'ital.
vallone (
xiies.,
DEI), augm. de
valle « vallée », hyp. suggérée à
FEW t. 14, p. 150b, note 12 par le sens de « grande vallée » qu'il attribue au mot dans les 2 premiers ex., le sens 3 étant dans ce cas issu de 1-2 p. assim. au suff.
-on1* de valeur dimin.; soit l'a. prov.
valon (dep. 1197, Marseille ds
Levy Prov.; dimin. de
val), hyp. de J.-P.
Chambon ds
Bibl. Human. Renaissance t. 50, 1988, p. 37, note 19, qui met en doute le sens de « grande vallée » dans le premier ex., et relève la présence dans ce texte de plusieurs occitanismes (une infl. de l'ital. pouvant seulement être avancée pour l'ex. de Thevet).