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TRÊVE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1140 triwe « suspension temporaire des hostilités entre belligérants » (Geffrei Gaimar, Hist. des Anglais, 565 ds T.-L.); ca 1165 trieve (Troie, 24271, ibid. [rime avec grieve]); 1732 trêve de Dieu (Trév.); b) 1690 « suspension d'attaques (en gén.) » (Fur.); c) ca 1874 trêve des confiseurs (d'apr. J.-V.-A. de Broglie, Mémoires, t. 2, Paris, 1941, p. 330); 1885 (L'Illustration, 14 nov., p. 328b ds Quem. DDL t. 17); 2. 1424 faire trêve à qqc. « interrompre momentanément » (Alain Chartier, La Belle dame sans merci, éd. A. Piaget, 381); 3. a) 1621 au fig. « suspension d'une action pénible, dangereuse » (Camus, Agathonphile, éd. P. Sage, p. 6); b) 1633 trêve de (Corneille, Mélite, éd. M. Roques et M. Lièvre, I, 1, v. 52); c) 1770 sans trêve « sans arrêt, sans relâche » (Rousseau, Confessions, VIII ds Œuvres compl., éd. B. Gagnebin et M. Raymond, t. 1, p. 352). De l'a. b. frq. *treuwa « contrat, convention », cf. le m. néerl. trouwe, trūwe « fidèle; fidélité », l'a. h. all. triuwa « fidélité », le m. h. all. triuwe « fidèle; fidélité », all. treu « fidèle », Treue « fidélité ». La graph. e est att. dep. ca 1339-48 (Isopet I, XXVI, 38 ds Rec. gén. des Isopets, éd. J. Bastin, t. 2, p. 246 [rime avec feve]), é ds Pomey 1671, ê ds Miège 1677, puis Ac. 1798. Trêve de Dieu est la trad. du lat. médiév. trewa Dei (1037-41 ds Nierm.).