TRÉPIGNER, verbe
Étymol. et Hist. A. Intrans.
1. 1461 « tituber » (
Villon,
Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1254);
2. a) 1534 « frapper vivement et nerveusement des pieds contre le sol » (
Rabelais,
Gargantua, VI, éd. R. Calder et M. A. Screech, p. 55);
b) av. 1577
trépigner de « avoir une extrême envie de » (
Monluc,
Commentaires, II, 94 ds
Gdf. Compl.);
3. 1678 d'un cheval (
Guillet, 1
repart.).
B. Trans.
1. 1576 « fouler » (R.
Belleau,
L'Améthyste ds
Œuvres poét., éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 2, p. 170);
2. 1865 « maltraiter en paroles, médire de » (
Goncourt,
Journal, p. 231);
3. 1867 « accabler de coups » (
Delvau). Dér., à l'aide du suff.
-igner, var. de
-iner*, de l'anc. verbe
treper « frapper du pied, sauter » (
ca 1160-74,
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, III, 7330), empr. au germ.
*trippôn « sauter »,
cf. le b. all.
trippen, trippeln et l'all.
trippeln «trottiner», ainsi que le néerl.
trippelen «
id. ».