TRÉBUCHER, verbe
Étymol. et Hist. A. Trans. 
1. a) fin du 
xes. « renverser, faire tomber » (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 494); 
b) ca 1145 au fig. (
Wace, 
Conception Notre-Dame, éd. W. R. Ashford, 1080); 
2. a) 1329 « diminuer le poids des monnaies » (
Ordonnances des rois de France, t. 2, p. 39); 
b) 1636 « peser (une monnaie) au trébuchet » (
Monet). 
B. Intrans. 
1. a) 1121-34 « tomber » (
Philippe de Thaon, 
Bestiaire, éd. E. Walberg, 1558); 
b) ca 1145 au fig. « tomber » (
Wace, 
op. cit., 1081); 
2. 1538 absol. « faire un faux pas » (
Est. d'apr. 
FEW t. 15, 2, p. 3b); 
3. a) 1572 « faire des faux pas dans la conduite intellectuelle ou morale » (
Amyot, 
De la mauv. honte, 25 ds 
Littré); 
b) 1668 au fig. « être arrêté par une difficulté, hésiter » (
Boileau, 
Satires, IX, 152, éd. A. Cahen, p. 128); 
4. 1606 « faire incliner d'un côté le plateau de la balance (en parlant d'une monnaie) » (
Nicot).     Dér., à l'aide du préf. 
tré- (b. lat. 
tra- pour le lat. 
trans- « au-delà de, par-delà ») et de la dés. 
-er, du subst. a. fr. 
buc « tronc du corps » (att. dep. 
ca 1100, 
Roland, éd. J. Bédier, 3289), issu de l'a. b. frq. *
būk « ventre », 
cf. le m. néerl. 
buuc « ventre; tronc », l'a. h. all. 
būh « 
id. » (
FEW t. 15, 2, p. 6a).