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TORT, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. En loc. 1. Fin xes. a tort « pour des raisons contraires au droit » (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 290: El mort a tort, ren non forsfist; mais nos a dreit per colpas granz esmes oidi en cest ahanz); 1100 ne a droit ne a tort (Roland, éd. J. Bédier, 2293); 1121-34 seit a tort u a droit (Philippe de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 1640); 2. ca 1165 parler en tort e en travers (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. E. Constans, 19710); ca 1200 venir de tors et de travers (Escoufle, 6227 ds T.-L.); 1remoit. xiiies. [ms.] de tort et de travers (Première Continuation de Perceval, 4288, éd. W. Roach, t. 2, p. 128); 1316 a tort et a travers (Geffroy de Paris, La Chronique Métrique, éd. A. Diverrès, 2763); 3. 2emoit. xiiies. [ms.] tors ou raison (Première Continuation de Perceval, 1544, t. 1, p. 42: mais or ne me soit pas noïe De vostre voie l'achoison, que que ce soit, tors ou raison); 1770 à tort ou à raison (P.-H. d'Holbach, Système de la nature, p. 235). B. 1. a) 1100 « attitude d'une personne qui a causé une faute au détriment du droit » (Roland, 1015: Paien unt tort e chrestien unt dreit); b) id. « action, attitude qui constitue une erreur, une faute que l'on blâme » (ibid., 833: Tort fait kil me demandet); α) 1remoit. xiiies. (se mettre) an son tort (Première Continuation de Perceval, 14138, t. 2, p. 425); β) 1580 avoir grand tort de + inf. (Montaigne, Essais, I, 26, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 160); γ) 1601 donner le tort à qqn (A. de Montchrestien, La Reine d'Écosse, éd. J. D. Crivelli, p. 88); 1643 donner le tort à qqn de qqc. (F. Tristan L'Hermite, Le Page disgracié, p. 186); 1783 donner tort à (L. Mercier, Tableau de Paris, t. 5, p. 166: je hais ceux dont le zèle extrême donne tort au bon droit); 2. a) 1174-76 faire tort « nuire » (Guernes de Pont-Sainte-Maxence, Vie St Thomas, éd. E. Walberg, 668); b) fin xiies.-déb. xiiies. « dommage causé indûment à quelqu'un, préjudice » (Gace Brulé, Chansons, X, 31, éd. H. Petersen Dyggue, p. 224); 1610 faire du tort à (H. d'Urfé, L'Astrée, t. 2, p. 80); 1634 avec un nom de chose comme suj. (N. de Peiresc, Lettres, t. 3, p. 66). Du lat. pop. tortum (Edit de Charles le Chauve ds FEW t. 13, 2, p. 98b), neutre subst. de tortus, part. passé de torquere « tordre », propr. « ce qui est tordu », d'où « action contraire au droit ».