TOPER, verbe
Étymol. et Hist. I. 1. 3
etiers
xives. [ms. agn.]
tuper « placer (en jetant) » (
Thèbes, éd. L. Constans, 8154, var. S: O vif argent et o estuppe Le fou grezeis desoz lor
tupe [aux étançons mis pour soutenir la tour]), ex. isolé dans la lang. littér.; 1382 a. champ.
toper « appliquer » (Arch. Aube G 1382 ds
Gdf.), relevé dans les dial. de l'Ouest, la Bourgogne, la Suisse romande,
FEW t. 13, 2, p. 37 b;
2. 1934 terme de golf
toper la balle (
L'Auto,
loc. cit.).
II. A. 1. 1645 terme du jeu de dés « tenir l'enjeu proposé » (C.
Oudin,
Tesoro de las dos lenguas fr. y esp., Paris, A. Sommaville,
s.v. topar: rencontrer, heurter [...],
toper au jeu de dez, tenir le coup); 1690 (
Fur.: quelque gros jeu qu'on joüe, il
tope toûjours);
2. 1713 (
Hamilton,
Gram., XI ds
Littré: Il
tôpait partout).
B. 1. Av. 1679 « donner son assentiment »
tôper à (
Retz,
Mém., II, éd. A. Feillet, t. 2, p. 315: M. [...], qui ne cherchait que de l'argent comptant
tôpoit [ms.
taupoit] à tout ce qui lui en montroit); 1808 (
Hautel: L'affaire est conclue,
tôpez là); 1771 (
Trév., s.v. tauper: au reste il faut écrire
toper);
2. 1690 (
Fur.: je n'eusse jamais creu qu'il deust
toper à cette proposition); av. 1839
tope là (compagnonnage d'ouvriers d'apr.
Esn.).
C. 1680
tôper, tauper « accepter un défi à boire » (
Rich.). I dér. du rad. onomat.
topp- rendant le bruit de deux objets qui se heurtent; dés.
-er. II v.
tope.