TON1, TA, TES, adj. poss.
Étymol. et Hist. Déterm. poss. atone de la singularité fonctionnant comme un art. 
A. Masc. 
1. sing. 
a) 2
emoit. 
xes. cas suj. 
tos forme prov. [v. éd. p. 90] le subst. déterminé est attribut du suj. (
St Léger, éd. J. Linskill, 92: 
Tos consiliers ja non estrai); fin 
xes. 
tos id. (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 56); 
ca 1050 
tes; agn. 
tis [
Pope,1260] (
St Alexis, éd. Chr. Storey, 339; 415); 
ca 1100 
id. tis (
Roland, éd. J. Bédier, 223); 
b) fin 
xes. cas régime 
ton; 
to [infl. prov.] (
Passion, 296; 514); 
ca 1050 agn. 
tun (
St Alexis, 25; 469); 
ca 1100 
id. (
Roland, 1984; 3894); 1
remoit. 
xiiies. pic. 
ten (
Aucassin et Nicolette, éd. M. Roques, XXIV, 68); 
2. plur. 
a) fin 
xes. cas régime 
tos [forme prov.] (
Passion, 63); fin 
xiies. 
tes (
Sermons de St Bernard, 115, 37 ds T.-L.); 
b) ca 1100 cas suj. 
ti (
Roland, 3901). 
B. Fém. 
1. sing. 
a) fin xes. cas régime ta (
Passion, 295); 
ca 1100 élidé devant voy. init. (
Roland, 2898: 
t'anme); 
xiiies. forme masc. devant voy. init.; lorr. (
Dialogus anime conquerentis et rationis consolantis, éd. F. Bonnardot, XXVII, 12: 
ton ire dot), v. recension de P. 
Rickard ds 
Archivum linguisticum, t. 11, 1959, pp. 32-42; 
b) ca 1050 cas suj. 
ta (
St Alexis, 131); 1
erquart 
xiiies. pic. 
te [en appos.] (
Renclus de Molliens, 
Miserere, éd. A. G. Van Hamel, CLXXVI, 2: Ch'est 
te moleste); 
2. plur. 
a) fin 
xes. cas régime 
tas [forme prov.] (
Passion, 63); 
ca 1100 
tes (
Roland, 3493); 
b) 1
remoit. 
xiies. cas suj. 
tes (
Psautier de Cambridge, éd. Fr. Michel, XXXVII, 2).     
Tes, ton - ti, tes; ta, tes poss. atones de la singularité sont issus du parad. lat. vulg. atone (proclitique): masc. sing. 
tus (class. 
tŭus) < 
tọs < 
tes; 
tum (
tŭum) < 
tọm < 
ton; plur. < 
tọs < 
tes entraînant par réfection anal. le cas suj. 
ti (sur lequel a été à son tour refait le masc. sing. cas suj. 
tis, 
Pope,  § 353); fém. sing. 
ta, plur. 
tas tes. Cette série atone, de type 
tus, tum, signalée dans la 2
emoit. du 
vies. par le grammairien toulousain Virgilius Maro (
Epitomae, éd. D. Tardi, VI, 
De Pronomine, p. 81), vient de la contraction des deux 
u en position enclitique (
Vään., 81), et 
tus a entraîné 
tos; 
ta, tas. Pour le maintien du 
-m final de 
tum comparé à son amuissement dans 
tam, v. 
son1, 
sa, ses. Ce parad. atone constitue dans la lang. parlée à basse époque, une série distincte du parad. tonique, 
cf. tien.