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TENEUR1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1174-76 d'une tenur littéral. « selon un mouvement, un processus continu [cf. lat. uno tenore] ici: à la suite l'une de l'autre » (Guernes de Pont Sainte Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 4038: Dous iraignes vit surdre des funz d'une tenur); 1355 d'une teneur « id. » (Bersuire, fo42 vods Littré: continuement et tout d'une teneur); b) 1669 (Du Perron cité ds Thieme, Hist. vers. fr., p. 183: Nostre langue se prononce quasi toute d'une teneur, sans changement de voix); 2. a) 1257 « ce que contient, ce que signifie un écrit en substance » (Texte cité ds Runkewitz, p. 37: des lettres dont la teneur est tex); b) 1462 selon cette teneur « selon ce texte, conformément à ce refrain » (Villon, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 956); 3. p. ext. a) 1563 jouxte la teneur de mon dessein « d'apr. le plan, les dispositions prévues sur ma représentation graphique » (B. Palissy, Recepte veritable, éd. A. Cameron, p. 44); b) 1601 (Charron, De la sagesse, éd. B. de Negroni, p. 451: l'on va contre la teneur de sa religion); c) 1610 (Deimier, Acad. de l'art poét., p. 577: une personne sacree prefere un terme qui est du tout contre la teneur de son cœur et de sa religion); 4. av. 1615 (E. Pasquier, Recherches de la France, p. 310: Ce malheureux Empereur (...) ne s'estoit-il pas sur son premier aage rendu Moine, accompagnant lors toute la teneur de sa vie de toutes œuvres charitables); 5. 1866 teneur en eau (d'un composé chim.) (Daubrée, Ac. des sciences, comptes rendus, t. 62, p. 663 ds Littré). B. 1377 mus. dans le plain-chant, partie appelée aussi taille ou ténor* (Gace de La Buigne, Roman des Deduis, éd. Å. Blomqvist, 8083). Empr. au lat.tenor subst. masc. « mouvement, processus continu (sans solution de continuité) [en partic. dans le syntagme uno tenore « d'un même cours, d'une manière égale »] », « suite, continuité (de conditions, événements), uniformité (d'apparence) », « accent de la voix, ton », « manière (dont les choses se passent); cours (de la vie, p. ex.) » et, à basse époque chez les juristes « dispositions (d'une loi, d'un texte...) ». En a. m. fr. a vécu également un autre subst. fém. tenor, tenour, teneur « terres, domaine (dont la possession est liée à certaines obligations vis-à-vis d'un seigneur) », dér. de tenir au sens qu'avait pris le mot dans le cont. de la féod. (v. tenir F 1), att. du xiies. au xves. (v. T.-L. et GDF, s.v. tenor1).