SUCCÈS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1540 « manière dont un événement se déroule, issue, résultat » (
Amadis, éd. Y. Giraud, t. 1, p. 147: les
succes des grandes choses advenues aux illustres personnes Grecques et Latines), en gén. empl. avec un adj. qui qualifie le caractère heureux ou malheureux, attendu ou non de cette issue,
cf. Fur. 1690: « Il se dit en bonne et en mauvaise part »;
2. a) 1646 « victoire (domaine milit.) » (
Maynard,
Poésies, p. 41);
cf. Ac. 1694: ,,
Succez mis absolument se prend d'ordinaire en bonne part`` et
Littré: ,,
Succès, sans rien qui le détermine, se prend toujours en bonne part et se dit des avantages qu'on obtient``;
b) 1631
avec succez (
Guez de Balzac,
Le Prince, p. 241);
c) 1659
sans succez (
Boisrobert,
Epistres, t. 2, p. 269);
d) 1731
amoureux succès (
Prévost,
Le Philosophe anglois, p. 69);
e) 1757
succès dans le monde (
La Noue,
La Coquette corrigée, p. 178);
f) 1812
succès d'estime (
Jouy,
Hermite, t. 2, p. 197);
g) 1825
succès fou (
Courier,
Lettres Fr. et Ital., p. 897). Empr. au lat.
successus littéral. « approche, arrivée, marche en avant » d'où « réussite », part. passé de
succedere, v.
succéder qui a influencé le développement sém. de
succès; aux
xvie-
xviies. on trouve la loc.
par succès « successivement, dans la succession, la suite (des événements) » (d'où
par succès de temps, v.
Gdf. Compl. et
Hug.).