SOUDOYER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1465
soudoyer « verser une solde » (doc. du 17 juin ds
Isambert,
Rec. gén. des anc. lois fr., t. 10, p. 511);
2. 1732 « s'assurer les services de quelqu'un avec de l'argent » ici, d'une femme entretenue (
Lesage,
Aventures du chevalier de Beauchêne, p. 81); 1753 (
Voltaire,
Le Siècle de Louis XIV, éd. L. Moland, t. 14, p. 248: Louis
soudoya l'archevêque de Cologne [...] comme il
soudoyait le roi d'Angleterre Charles II). Dér. de
so(u)lde (
solde1*), suff.
-oyer*, formé sur le modèle de l'a. et m. fr.
soldeier « payer, récompenser » (dep. 2
emoit.
xiies.,
Adgar,
Gracial, éd. P. Kuntsmann, 30, 113),
soudoier « servir en qualité de soldat mercenaire » (fin
xiies.,
Béroul,
Tristan, éd. A. Ewert, 2178), dér. de l'a. et m. fr.
souz, solz, sout « solde », propr. « sou » (v.
sou et
FEW t. 12, pp. 50-51a et 59b, note 82).