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SONNER, verbe
Étymol. et Hist. A. 1. Fin xes. trans. « faire entendre, prononcer » soner mot (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 214: Jesus li bons mot noˑl soned [à Hérode]); 2. 1155 id. « signifier, vouloir dire » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 1663: Leïcestre l'apeloms ore, Cité Leïr chescuns nons sone); ca 1165 intrans. (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 23128); 3. 1531 bien soner en la bouche « être convenable de prononcer (de telles paroles) » (Perceforest, IV, éd. G. Roussineau, 805, 77); ca 1590 « [d'un mot] faire une impression à l'oreille » (Montaigne, Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 496). B. 1. Ca 1100 trans. « faire entendre un son (sur un instrument à vent) » (Roland, éd. J. Bédier, 1051: kar sunez vostre corn; 1059: l'olifan car sunez; 2110: sunez vos grasles); id. intrans. en parlant d'un instrument (ibid., 1832: Sunent cil graisle); 2. « faire entendre, rendre un son sous l'effet d'une vibration, d'une percussion » a) α) id. intrans. « résonner, retentir (en parlant de montagnes qui renvoient l'écho) » (ibid., 2112: Sunent li munt e respondent li val); β) ca 1140 en parlant d'un tambour, d'une cloche (Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, 359); γ) 1erquart xiiies. en parlant de l'argent, fig. (Renclus de Molliens, Carité, éd. A. G. Van Hamel, IX, 3: Papes ne set com argens sone); xiiiepart. prés. adj. borse sonant (Onques jor de ma vie, 48 ds K. Bartsch, Romances et pastourelles, I, 37); 1718 especes sonnantes (Ac.); b) ca 1100 trans. faire suner ses taburs (Roland, 852); 1160-74 faire sonner les sainz (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, Append. 668); 3. « (faire) retentir (musique, heure, appel) » a) α) ca 1140 trans. faire suner le glas (Voyage de Charlemagne, 197); β) ca 1170 « appeler à, annoncer en sonnant » soner la messe (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 6826); ca 1223 sonner complie (Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. Fr. Koenig, 1 Mir 40, 267); γ) déb. xiiies. sonner la comune (Raoul de Houdenc, Vengeance Raguidel, 2642 ds T.-L., s.v. comune); 1216 sonner la mute (Guillaume Le Clerc, Fergus, 47, 12, ibid., s.v. muete); b) 1160-74 intrans. (Wace, Rou, III, 9225: A l'ore que prime sona); ca 1165 oïr matines soner (Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 75); fin xiies. part. prés. adj. tierce sonant (Floovant, 872 ds T.-L.); 1216 part. passé adj. nonne sonnee (Guillaume Le Clerc, Fergus, 145, 1, ibid.). C. 1. 1486 pop. trans. « battre, assommer » estre sonné a grosse cloche (Jean Michel, Passion, éd. O. Jodogne, 2303); 1939 sports part. passé adj. boxeur ,,sonné`` (Montherl., loc. cit.); 2. 1916 pop. « accabler de reproches » (arg. des soldats d'apr. Esn.); 3. 1927 id. part. passé subst. « un peu fou » un sonné du vélo (arg. des cyclistes, ibid.). Du lat. sonare intrans. « rendre un son, résonner; renvoyer un son, retentir; avoir tel accent, telle intonation », trans. « faire entendre, émettre par des sons; faire sonner, vanter; (de mots) faire entendre, signifier ».