SOIF, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Déb.
xiies.
sei (
Benoît de Ste-
Maure,
Voyage de St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 332);
ca 1230
morir de fain et de soif (
Eustache le Moine, 1612 ds T.-L.); 1690
boire à sa soif (
Fur.); 1854
être soif (
Goncourt,
Journal, p. 152); 1855
en soif (
Id.,
ibid., p. 194); 1867
jusqu'à plus soif (
Delvau, p. 268); 1870
faire soif (
Poulot,
Sublime, p. 131);
b) 1550 p. anal. en parlant de la terre (
Ronsard,
Odes, III, 10, éd. P. Laumonier, t. 2, p. 23);
2. fig.
a) 1263 « désir passionné »
de mal fere soi (
Rutebeuf,
Renart le Bestourné, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 543);
b) 1693, 3 juin
avoir grand'soif « avoir besoin d'argent » (M
mede Sévigné,
Lettres, éd. R. Duchêne, t. 3, p. 1003). Du lat.
sitim, acc. de
sitis « soif ». Le
f final semble dû à l'infl. anal. de mots du type de l'a. fr.
noif (v.
neige), et pour éviter l'homon. avec
soi* et
soit*.