SIMULACRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1170
simulachre « statue, représentation » (
Rois, éd. E. R. Curtius, III, XIV, 13, p. 152); mil.
xiiies.
simulacre (
St Jacques le Majeur, 51 ds T.-L.);
b) 1674 « apparition, fantôme, vision » (
La Fontaine, Daphné, act. IV, sc. 2, 628 ds
Œuvres, éd. H. Régnier, t. 7, p. 229);
2. a) 1552 « ce qui, ayant l'apparence d'une chose qu'il n'est pas, en tient lieu »
sans santé ... la vie n'est que simulachre de mort (
Rabelais, Quart Livre, Prologue, éd. R. Marichal, p. 15, ligne 79);
b) 1660 « semblant, apparence, vaine représentation d'une chose »
un vain simulacre de la pieté chrétienne (
Boss., Panég. St André, 3 ds
Littré);
c) av. 1778 « action par laquelle on feint d'exécuter quelque chose »
le simulacre d'un grand combat naval (
Volt.[
aire] ds
Lar. 19e);
d) 1834 « ce qui est exécuté sans conviction, pour faire semblant » (
Sainte-
Beuve, Volupté, t. 1, p. 37). Empr. au lat. class.
simulacrum « représentation figurée de quelque chose » d'où « image, portrait, statue »; « fantôme, ombre »; « apparence », dér. de
simulare, v.
simuler.