SILLER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1. Mar. 1484
seiller « faire un sillage dans une direction » (
Garcie, Grant Routier ds
Fr. mod. t. 26, p. 57);
2. 1566
siller « marquer d'un sillage » (
Rivaudeau, A C. d'Aunis, p. 228 et
A Babinot, p. 233 ds
Hug.; ici sens fig.). Empl. fig. de l'a. fr.
silier « labourer avec la charrue » (1322,
Runk., p. 39) qui survit dans les parlers du Bas-Berry, de l'Yonne et du Rouergue (
FEW t. 11, p. 416b) et qui continue très prob. un gaul. *
selj- « amasser la terre », d'où aussi l'a. fr.
seil « sillon » (
ca 1210,
Herbert de Dammartin, Foulque de Candie, éd. O. Schultz-Gora, 1998; v. aussi la note de l'éd.) et le rhéto-rom.
saglia « bande étroite au milieu d'un pré fauché sur laquelle on étend l'herbe du pré entier ».