SELLETTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1225
selleite « petite accommodation de bois en forme d'escabeau muni d'un pied dont se servent pour marcher les gens estropiés » (
Pean Gatineau,
St Martin, 8378 ds T.-L.);
b) fin
xiiies. [date du ms.]
selete « petit siège de bois sans dossier » (
Du Maignien, 18, var. ds
Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 5, p. 357);
c) 1326
mettre aucun a la sellete « interroger un accusé » (A. N. JJ 64, f
o117 v
ods
Gdf. Compl.); 1630
sur la sellette « exposé à la critique » (
D'Aubigné,
Lettre à MmeDes Loges ds
Œuvres, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 1, p. 522); 1690
tenir qqn sur la sellette « presser quelqu'un de questions pour tirer de lui une chose qu'il voudrait taire » (
Fur.);
d) 1680 « petit banc au milieu du réfectoire d'un couvent de Bernardins, sur lequel dîne le religieux qui a commis quelque faute » (
Rich.);
e) 1680 « pièce d'une charrue, sur laquelle s'appuie le timon » (
ibid.);
f) techn. 1765 « établi, chevalet du vannier » (
Encyclop.);
g) 1875 « petite selle du sculpteur » (
Lar. 19e);
h) 1904 vitic.
déchaussement en sellette (
Nouv. Lar. ill.);
2. 1611 « petite selle étroite supportant la dossière qui soutient les brancards » (
Cotgr.). Dimin. de
selle*; suff.
-ette*.