SAUVAGERIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1739 « manière, humeur, habitudes de celui qui ne peut souffrir la société ou n'en a pas l'habitude » (
Loisirs d'un ministre in Mémoires du marquis d'Argenson, [éd. Barnère], p. 258 ds
Gohin, p. 243);
2. a) 1807 « condition des hommes et des groupes humains dont le mode de vie est resté proche de l'état de nature »
l'etat de sauvagerie (
Destutt de Tr.,
Comment. sur Espr. des lois, p. 275);
b) 1833 « (d'un lieu) qui a gardé la violence, la rudesse de la nature vierge »
site assez remarquable pour sa sauvagerie (M.
de Guérin,
loc. cit.);
3. 1822 « caractère barbare, féroce, d'une personne »
un peu de sauvagerie et de propension au sang (
Stendhal,
loc. cit.);
4. 1846 « caractère exclusif, passionné, violent d'une personne ou de ses actions »
la sauvagerie de ses dernières paroles (
Balzac,
Cous. Bette, p. 14). Dér. de
sauvage*; suff.
-erie*.