RÉPUGNER, verbe trans. indir.
Étymol. et Hist. 1. a) 1213
repugnant part. prés. adj. « contraire, opposé, résistant »
venins forz et si repugnanz (
Faits des Romains, éd. L. F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 612, ligne 25);
ca 1365 [ms.
xves.]
repugner a « s'opposer à, être contraire » (N.
Oresme,
Monnaies, éd. Wolowski, p. XIII);
b) 1662 « mettre obstacle à » (
Corneille,
Sertorius, Au lecteur ds
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 6, p. 359);
2. a) av. 1553 « ressentir une grande aversion à faire quelque chose »
repugnant part. prés. adj. (
Hugues Salel,
Ballade de deux amoureux, 25 ds
Œuvres poét., éd. L. A. Bergougnioux, p. 265);
b) 1643 « manquer d'enthousiasme pour faire quelque chose (+ inf. ou nom verbal) » (
Rotr.[
ou],
Bélis., IV, 8 ds
Littré);
3. 1718 « (d'une chose ou de personnes) inspirer de la répugnance à quelqu'un » (
Ac.);
cf. 1785 [
une]
saveur [
...]
répugnante (
Buffon,
Hist. nat. des minéraux, Paris, Impr. royale, t. V, p. 93). Empr. au lat. class.
repugnare « lutter contre, s'opposer à; être incompatible avec quelque chose ».