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ROTURE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [Le dér. roturier* 1271] A. 1406 Orléanais roupture « terre nouvellement défrichée » (Compte du dom. du duché d'Orléans, Arch. Loiret ds Gdf.); 1419 id. cens de rouptures (ibid.). B. 1. a) 1549 « état d'un bien non noble » (Est., s.v. roturier: Terre tenue en roture, jure plebeio fundus); 1663 fig. (Boileau, Satires, V ds Œuvres, éd. Fr. Escal, p. 32: le Merite avili Vit l'honneur en roture); b) 1606 « état d'une personne non noble » (Nicot); 2. 1611 « ensemble des roturiers » (Cotgr.). A est issu du b. lat. ruptura « défrichement » (875 Arles ds Nierm.), « terre défrichée, essart » (819 Espagne ds Du Cange, s.v. rumpere, ruptura), spéc. localisé à l'ouest du dom. gallo-rom. en ce dernier sens (1185 Absie, Deux-Sèvres) et en celui de « cens portant sur un essart » (1072 île d'Oléron; 1104 Saintes ds Du Cange, loc. cit.; v. aussi K. Baldinger ds R. Ling. rom. t. 26 1962, carte 1, p. 314). Ruptura est dér. du b. lat. rumpere « défricher » (867 Espagne; 1030-39 Marseille; 1189 Italie ds Nierm.), d'où l'a. fr. rompre « id. » (1253 ds Gdf. Compl.), conservé dans divers dial. du fr. prov. et de l'occit., FEW t. 10, p. 568a. Cf. le m. fr. rompture « terre nouvellement défrichée » (1356-1406 ds Gdf.), dér. de rompre, d'apr. ruptura. À partir de [cens de] roture « redevance due au seigneur pour la terre qu'on a le droit de cultiver », le sens « terre soumise à cette redevance » puis « héritage, bien non noble ». B est un dér. régr. de roturier*. Du lat. ruptura est issu l'a. fr. roture « ouverture, déchirure » (1174-87, Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 3709).