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RISQUE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1578 fém. « danger, inconvénient plus ou moins prévisible » (H. Estienne, Deux dialogues du nouveau lang. fr., éd. P.-M. Smith, p. 145); 1663 masc. (Molière, L'Impromptu de Versailles, III, éd. R. Bray, p. 363: Ton argent court grand risque); 1690 jur. (Fur.: Un dépositaire ne court point de risque, il n'est point tenu de la perte de la chose déposée: l'emprunteur est au contraire); 1694 loc. au risque de (Ac.). Empr. à l'a. ital.risco « risque », att. du xiveau xviies. (d'apr. DEI), ital. mod. rischio (dep. ca 1260, Guittone da Bologna ds Cor.-Pasc., s.v. riesgo), issu, comme l'a. prov. resegue « risque encouru par une marchandise sur mer » (dep. 1300, v. Wartburg ds R. Ling. rom. t. 24, pp. 288-289), le cat. reec (dep. xiiies.), l'esp. riesgo (dep. ca 1300), d'un lat. *rĕsĕcum (cf. lat. médiév. resicu dans le Picenum, 1193 ds Cor.-Pasc.; resegum à Marseille, 1200 ds Fagniez t. 1, p. 111; risecum à Bologne, 1250-67 ds Du Cange), dér. de rĕsĕcare « couper ». À partir de *resecum « ce qui coupe » est né le sens « rocher escarpé », conservé dans l'esp. risco, d'où « écueil », puis « risque encouru par une marchandise transportée par bateau » (sens bien att. en lat. médiév., v. Du Cange). Le -i de la forme ital. s'explique prob. par l'infl. du verbe resecare qui a pu donner en Toscane ris(i)care, rischiare (cf. Rohlfs, § 49). Le gr. byz. ρ ̔ ι ζ ι κ ο ́ ν « hasard » (EWFS2; Kahane Byzanz, 378) n'explique pas le -e du lat. médiév., de l'a. prov., du cat., de l'esp. et des dial. de l'Italie du Nord. Voir Cor.-Pasc. et FEW t. 10, pp. 292-293.