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RAFFINER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Débarrasser (une substance) de ses impuretés 1. 1519 (Registre des Consaux 1519-1522, Arch. de Tournai, 3 janv. ds Gdf. Compl.: a raffiné et rabillié les salpetres de ladicte ville); 2. 1669 métall. (Widerhold Fr.-all.: rafiner [...] Expurgare metallum); 1671 (Pomey: raffiner de l'or); 1690 (Fur.: les metaux se raffinent); 3. 1680 sucr. (Rich.: rafiner le sucre [...] sucre rafiné); 4. 1690 fromage (Fur.: fromage raffiné); 5. 1765 papet. (Encyclop. t. 11, p. 836b, s.v. papeterie: rafiner [les chiffons sortant du dérompoir]); 6. 1890 pétrole (Lar. 19eSuppl., s.v. pétrole: le naphte est raffiné [...] pétrole raffiné); 1932 part. passé subst. « pétrole raffiné » (Romains, Hommes de bonne volonté, t. 3, XVI, p. 208 ds Rob.). B. Rendre plus fin, plus délicat, plus subtil 1. a) 1600 (O. de Serres, Théâtre d'agriculture, lieu 6, chap. XXI, p. 656: l'art d'enter [...] raffiné par nouvelles additions); 1604 fig. (A. de Montchrestien, David, éd. L. Petit de Julleville, acte II, p. 212: Et purgez nos esprits et raffinez nos ames); 1608 (M. Regnier, Satyre, IX, 51 ds Œuvres compl., éd. G. Raibaud, p. 95: leur experience A rafiné les vers fantastiques d'humeur Ainsi que les Gascons ont fait le point d'honneur); 1642 part. passé adj. (La Mothe Le Vayer, Vertu des païens, II, Avant-propos ds Littré: la plus raffinée perfection); 1853 part. passé subst. « caractère raffiné de quelque chose » (Sainte-Beuve, Caus. lundi, 2eéd., Paris, 1854, t. 7, p. 425: le raffiné des sentiments); b) 1666 absol. « rechercher la délicatesse, la subtilité » (Boileau, Satire, III, 125, éd. A. Cahen, p. 54: Quand on parle de sauce, il faut qu'on y raffine); 2. a) 1617 part. passé subst. les r'afinez, rafinez d'honneur « gentilshommes chatouilleux sur le point d'honneur » (D'Aubigné, Faeneste, l. I, chap. 8 et 9, éd. H. Weber, p. 689 [cf. la citat. de Régnier, supra]); b) 1646 part. passé adj. et subst. « (personne) qui est d'une grande délicatesse, finesse, subtilité » (F. Maynard, Poésies, éd. F. Gohin, p. 73: Ces Catholiques rafinez; p. 21: la troupe des Rafinez); 1651 adj. (Scarron, Roman comique, II, 19 ds Romanciers du XVIIes., éd. A. Adam, p. 785: un Amant bien raffiné). C. 1660 absol. « pousser à l'extrême, exceller » (Corneille, Suite du menteur, I, 6, vers 377: c'étoit en menterie un auteur très-célèbre, Qui sut y raffiner de si digne façon); av. 1704 part. passé adj. « qui témoigne d'une extrême recherche » (Bourdaloue, Mystère Épiphanie, t. I, p. 127 ds Littré: du libertinage raffiné). Dér. de affiner*; préf. r- (re-*). Au sens A 3, cf. m. fr. refiner (1468, texte ds L. de Mas Latrie, Hist. de l'île de Chypre, t. III, p. 219 cité par R. Arveiller ds Mél. Horrent (J.), p. 11: pour le refiner [le sucre]).