RABOT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoit. du
xives. « outil de menuisier servant à enlever les inégalités d'une surface de bois » (
Roques t. 2, III, 3429: leviga. playne
vel rabot);
2. désigne divers instruments dont on se sert pour aplanir, polir, étaler, notamment
a) 1342 « pierre dure employée au pavage, et qui est une variété de liais » (
Arch. hospit. de Paris, II, 125 ds
Gdf. Compl.);
b) 1432 « râble de boulanger » (A.N., JJ 175, pièce 159,
ibid.);
c) 1482 « instrument composé d'une pièce de bois et d'un long manche, employé pour remuer le mortier » (
Compt. de Nevers, CC 70, f
o106 r
o, A. Nevers,
ibid.);
d) 1676 « outil servant à polir des métaux » (
Félibien, p. 715);
e) 1812 « morceau de bois dur utilisé pour polir les glaces, le marbre » (
Mozin-
Biber). Forme masc. de
rabotte « lapin » (att. dans le Centre, v.
FEW t. 16, p. 730a), issu de
*robotte «
id. », v.
rabouillère; le changement de sens de « lapin » à « rabot » peut s'expliquer par une compar. de la forme de l'objet avec celle de l'animal,
cf. bélier, chevalet, chèvre, poutre, etc. (
FEW t. 16, p. 731).