RÊVERIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Déb.
xiiies.
resverie « délire, folie » (
Chardry,
Sept dormants, 1069 et 1085 ds T.-L.);
ca 1320
reverie « ivrognerie » (
Watriquet de Couvin,
Dits, 390, 301,
ibid.);
b) xiiies. [date du ms.]
Resveries [titre d'une pièce en vers formée de jeux de mots, d'espèces de coq-à-l'âne] (
Achille Jubinal,
Jongleurs et Trouvères, p. 34);
2. a) 1580
resverie « activité de l'esprit qui médite, qui réfléchit » (
Montaigne,
Essais, I, 26, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, t. 1, p. 146); 1631
recueil de rêveries (
Descartes,
Lettre du 5 mai ds
Œuvres, éd. F. Alquié, t. 1, p. 293);
b) ca 1590 « pensée obsédante » (
Montaigne,
op. cit., I, 26, p. 100); 1776-78
Les Rêveries du promeneur solitaire [titre d'un ouvrage de J.-J. Rousseau]. Dér. de
rêver*; suff.
-erie*.