RÉSOUDRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1
erquart
xiiies.
être resous « être remboursé, payé (en parlant d'un dommage causé à quelqu'un) » (
Reclus de Molliens, Miserere, CV, 4, éd. Van Hamel, t. 2, p. 190) − 1498
se résoudre de « s'acquitter de », v.
Gdf.;
2. a) déb.
xives.
etre resoult « être dissous, désagrégé » (
Ovide moralisé, éd. C. de Boer, XIV, 1705);
b) 1524
résouldre « dissoudre » (
G. Briconnet, Corresp., éd. Chr. Martineau et M. Veissière, t. 1, p. 116);
3. a) 1314
resolvant adj. méd. « qui opère la résolution » (
Henri de Mondeville, Chir., éd. A. Bos, § 1271);
b) 1549
resolvant subst. « médicament qui opère la résolution » (
Tagault, Inst. chir., p. 620 ds
Gdf. Compl.);
4. 1377 « décomposer (un corps) en ses éléments constitutifs » (
Oresme, Ciel et Monde, éd. A. Menut et J. Denomy, p. 618: les corps mixtes
sont résoluz en poudre et terre et en vapeurs et en telles choses qui sont de la nature des iiii elemens);
5. a) « décomposer » (
Id., ibid., p. 624: toutes ... figures
sont resolutes en triangles et composees de triangles);
b) 1564 (
Rabelais, Cinquiesme livre, Prologue, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 6: Voila vostre problesme solu et
resolu);
c) 1932 part. passé subst. fém.
résolvante d'une équation (
Lar. 20e);
6. 1668 « annuler (un marché, un contrat) » (
La Fontaine, Fables, V, 20);
7. 1753 mus. (J.-J.
Rousseau, Lett. sur la mus. franç. ds
Littré).
B. 1. 1356 « porter un jugement sur, décider que » (
Mir. N.D., éd. G. Paris et U. Robert, XVII, 323: Je ne daigneroye
resoldre D'esconmenier ne d'absoldre);
2. ca 1500
se résoudre de + inf. (
Ph. de Commynes, Mémoires, éd. J. Calmette, t. 3, p. 44); 1599
se résoudre à (
Malherbe, Poés., éd. Lalanne, t. 1, p. 36);
3. 1478-80
resolu comme Bertholle (
Coquillart,
Œuvres, éd. M.-J. Freeman, p. 108). Adapt., d'apr. l'a. fr.
soudre « payer » et aussi « délier, résoudre » (issu du lat.
solvere, v.
payer) du lat.
resolvere prop. « délier, désagréger, dissoudre » et « démêler, débrouiller (un problème), éclaircir, expliquer ».