RÉMINISCENCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xiie-déb.
xiiies. « retour à l'esprit d'une image dont l'origine n'est pas reconnue » (
Gloss. rom. ds T.-L.); en partic. 1580 « chez Platon, souvenir d'un état antérieur où l'âme possédait une vue directe des Idées, et qui fonde le pouvoir de connaissance des hommes » (
Montaigne,
Essais, éd. Villey-Saulnier, II, XII, p. 548);
b) 1684 « mémoire » (
La Fontaine,
Ragotin, III, 7, vers 713 ds
Œuvres, éd. H. Régnier, t. 7, p. 339);
c) 1968 psychol. exp. (
Lar. encyclop. Suppl.);
2. 1651 « souvenir vague, difficile à localiser dans le passé » (
Scarron,
Rom. com., I, 15 ds
Littré);
3. 1767 « emprunt généralement inconscient d'un auteur à ses souvenirs » (
Diderot,
Le Salon de l'année 1767, Le Dauphin mourant ds
Œuvres, éd. J. A. Naigeon, t. XIV, p. 145). Empr. au b. lat.
reminiscentia « ressouvenir, réminiscence », terme de philos.; dér. de
reminisci « rappeler à son souvenir, faire acte de souvenir ».