PUY2, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xies. judéo-fr.
pui « colline, hauteur » (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 120, 864);
ca 1100 (
Roland, éd. J. Bédier, 1017) −
xiiies. ds
Gdf., à nouv. ds
Cotgr. 1611:
puy et répertorié comme vx mot dans la lexicogr. dep.
Trév. Add. 1721; repris au
xixes. 1834 (
Boiste) et utilisé comme terme de géogr. 1845-46 (
Besch.);
2. ca 1248 hist. littér.
Pui (
Andrieu Contredit,
Chans., éd. R. Schmidt, fasc. 60, n
o6, p. 51, VI, 2). Du b. lat.
podium « petite éminence » (
vies. ds
Forc.), proprement en lat. class. « mur très épais formant autour de l'arène de l'amphithéâtre une plate-forme dotée de sièges », du gr. π
ο
́
δ
ι
ο
ν « petit pied », dimin. de π
ο
υ
́
ς, π
ο
δ
ο
́
ς « pied ». 2 par une évol. sém. obscure, soit du sens de « estrade » parce que c'était là que se déroulaient ces concours poétiques, soit du nom de la ville du Puy parce que la réputation de son sanctuaire amena plusieurs confréries du Nord à s'appeler « de Notre Dame du Puy » ou parce que les académies du Nord se seraient établies sur le modèle de celle du Puy, soit du sens de « montagne » par allégorie, un royaume des arts se devant d'être situé en hauteur « à l'endroit où le vulgaire ne monte jamais, faute d'ailes »
cf. H.
Guy,
Adan de le Hale, pp. XXXIV-XXXVIII.