PRÉSIDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Trans. indir.
1. ca 1365 «gouverner, commander à» (
Oresme,
Traité des monnaies, éd. M. L. Wolowski, p.LXXIX: la communaulté, à qui il [le tyran]
préside);
2. 1388 «avoir la présidence d'une assemblée, en diriger les délibérations» (
Isambert,
Rec. gén. des anc. lois fr., t.6, p.641: le chancelier, qui
presidoit au conseil); 1422 absol. (
Alain Chartier,
Quadrilogue invectif, éd. E. Droz, p.20: Justice a laissié son siege tribunal ouquel se siet et
preside Voulenté);
3. a) 1545 p.ext. «avoir la direction, le soin, la surveillance de quelque chose» (
Calvin,
Instit. de la relig. chrét., l. IV, chap.III, § 15, éd. J.-D. Benoit, t.4, p.69: les Pasteurs doyvent
présider sur l'élection);
b) 1552 spéc., en parlant de forces occultes, de divinités, etc. (
Ronsard,
Amours, CLVII, 14 ds
OEuvres compl., éd. P. Laumonier, t.4, p.150: L'arrest du ciel qui
preside sur nous); 1555 (
Id.,
Hymnes, Henry II, 377, t.8, p.25: Mars
preside aux Guerriers);
c) 1552 spéc., en parlant de choses (
Id.,
Amours, XXVIII, 4, t.4, p.32: Nostre raison qui
preside au courage).
B. Trans.
1. 1671 «avoir la présidence (d'une assemblée)» (
Pomey);
2. 1834 «occuper la place d'honneur dans» (
Balzac,
Langeais, p.201:
présider le repas). Empr. au lat.
praesidere intrans. «être assis devant, en avant; fig. veiller sur, protéger; présider à, avoir la préséance», trans. «protéger; commander, diriger»; comp. de
prae «devant, en avant» (
pré-*) et de
sedere «être assis, siéger» (
seoir*).