PRÉSIDE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1556 «poste fortifié établi par les Espagnols» (lettre de Philippe II d'Espagne, 11 févr. ds
Papiers d'État du cardinal de Granvelle, éd. Ch. Weiss, t.4, p.535); 1787 «place forte servant de bagne» (
Journ. de Paris, 30 oct., p.1307 ds
Fonds Barbier: Alors le cocher fut envoyé aux
présides d'Afrique pour la vie). Empr. à l'esp.
presidio «place forte» (1570,
Marmol d'apr.
Cor.-
Pasc., mais prob. plus anc.,
cf. supra 1556, texte fr. de Philippe II) et «place forte servant de bagne (surtout au Maroc)» dep. le (
xviiies. (
Moratin d'apr.
Al.), lui-même empr. au lat.
praesidium «protection, défense; garnison, poste militaire».
Preside «garnison, troupe, escorte» att. en 1542 chez
Deroziers (trad. de Dion Cassius, texte trad. de l'ital. ds
Hug.) est empr. à l'ital.
presidio «
id.» (dep. le
xvies.), d'abord «lieu fortifié» (dep. le
xives.), de même orig. que le mot esp. (v.
DEI).