PRIVÉ, -ÉE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist.1. Adj.
a) [fin
xies.
privé «familier, qui vit dans l'intimité de quelqu'un» (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t.2, p.118, n
o856)]
ca 1140
privé «intime» (
Geffrei Gaimar,
Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 3210);
ca 1140
meisnee privee «suite d'un seigneur» (
Id.,
ibid., 5823 et 5835); 1174
privé conseil «pensée secrète» (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 265);
b) ca 1160
privé «apprivoisé» (
Eneas, 3588 ds T.-L.); 1476
priver «apprivoiser» (
Lettre de Louis XI du 8 déc. ds
Gdf.);
c) 1367
privée personne «qui n'a pas de part aux affaires publiques» (doc. ds
Du Cange,
s.v. privati); 1690
(acte) sous seing privé «fait sans l'intervention de l'officier public» (
Fur.,
s.v. seing);
2. subst.
a) 1
remoit. du
xiies.
en sun privé «dans son troupeau, dans sa possession (en parlant de Dieu)» (
Psautier Cambridge, 134, 4 ds T.-L.);
b) ca 1140
privé «ami intime» (
Geffrei Gaimar,
op. cit., 2631);
c) ca 1180
en sun privé «ce que l'on possède, dans sa possession» (
Thomas,
Tristan, éd. B. H. Wind, Sn
1283). Du lat.
privatus «particulier, propre, individuel» et comme subst. «simple particulier».