PRÉJUDICE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1283
estre en préjudice de [
aucun] (
Philippe de Beaumanoir,
Coutumes de Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 1392); fin
xiiies;
fere prejudice a [
aucun] (
D'une seule fame qui servoit C chevaliers, 38 ds A.
de Montaiglon et G.
Raynaud,
Rec. gén. des fabliaux, t.1, p.295); fin
xiiiesans autrui prejudice (
Jean de Meun,
Testament, 802 ds
Roman de la Rose, éd. Méon, t.4, p.41); 1342
porter prejudice a [
aucun] (
Jean Bruyant,
Pauvreté et Richesse, 13a ds T.-L.). Empr. au lat.
praejudicium «jugement préalable» (d'où le fr.
prejudice, de même sens, av. 1564,
Calvin ds
Hug.), et «action de préjuger, de présumer» d'où le m. fr. de même sens,
ca 1350,
Gilles Li Muisis,
Li Estas des curés... ds
Poés., éd. Kervyn de Lettenhove, t.1, p.372), et «préjudice».
Cf. le mot pop. a. fr.
prejuise «préjudice» (
xiiies. ds
Gdf.).