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POINTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1140 « extrémité pointue d'un objet » (Pélerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 544); 1636 à la pointe des armes (Corneille, Le Cid, II, 7); 1668 fig. à la pointe de l'épée (La Fontaine, Fables, I, 5); 2. a) 1306 « portion de terrain qui se rétrécit de plus en plus » (Joinville, St Louis, éd. N. L. Corbett, 147); b) 1452 « extrémité d'un objet (ici d'un soulier) » (J. de Bueil, Le Jouvencel, éd. L. Lecestre, I, 55); c) 1585 en pointe (N. Du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, 107); 3. 1554 « partie de l'aile d'une armée » (Amyot, Histoires de Diodore, XII, 21 ds Hug.); 4. 1669 marcher sur la pointe des pieds (Widerhold Fr.-all.); 1842 avoir des pointes « pour un danseur se tenir sur la pointe des pieds » (Ac. Compl.); 1898 faire des pointes (DG). B. 1. 1174-76 puinte del jur (Guernes de Pont-Sainte-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 6046); 2. 1225-30 « douleur piquante, cuisante » (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2315); 1604 « remarque blessante, trait d'ironie » (Montchrestien, Hector, éd. Petit de Julleville, 30); 1740-55 faire une pointe « chercher querelle » (St Simon, Mémoires, éd. A. de Boislisle, VIII, 345); 3. 1580 « trait d'esprit, jeu de mots » (Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, I, 307); 4. a) 1570 « petite quantité d'un assaisonnement » (Maison rustique, 207 ds FEW t. 9, p. 575a); 1671 pointe de vin (Pomey); b) 1657-62 « qui a une finesse extrême, minuscule » (Pascal, Pensées, éd. Brunschvicg, II, 13). C. 1. 1155 puingte « charge de cavalerie » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 11943); 1835 « opération de commando » (Ac.); 2. ca 1225 faire sa pointe « aller de l'avant » (Reclus de Molliens, Charité, 23, 11 ds T.-L.); 1623 poursuivre sa pointe (dans une intention galante) (Sorel, Francion, éd. Colombey, 459); 1798 faire une pointe « aller dans un endroit qui n'était pas prévu au départ » (Ac.). D. 1. 1538 « outil dont l'extrémité est employée pour faire des trous » (Est.); 1549 pointe de diamant (ibid.); 1680 « clou long, sans tête » (Rich.); 2. 1562 « piquants du hérisson » (Du Pinet, Hist. du monde, LXXX, chap. 4, p. 475); 1911 chaussures à pointes (G. Rozet, Deffense et illustration de la race française ds Petiot 1982); d'où 1924 pointes (Montherlant, Le Paradis à l'ombre des épées, ibid.); 3. 1520 « morceau d'étoffe triangulaire sur un vêtement » (Palsgr., p. 226); 1657-92 « fichu en forme de pointe » (Tallemant des Reaux, Historiettes, éd. Mongrédien, I, 100). Du b. lat. puncta « estocade », issu du part. passé de pungere « poindre ».