PLATINE1, subst. fém.
Étymol. et Hist.A. 1 a) Ca 1165
plataine «dalle funéraire» (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, 10388 ds T.-L.);
b) ca 1223
platine «pièce d'armure que l'on posait sur le haubert» (
Gautier de Coincy, II
Mir 11, 752, éd. V. Fr. Koenig, t.4, p.30);
c) 1230 «plaque de métal» (
Chevalier deux épées, 3723 ds T.-L.);
d) 1287 serr. (Doc. ds
A. Longnon,
Doc. relatifs au comté de Champagne et de Brie, p.64: Pour une huys fere en la tour tout nuef, gons, verveilles, serreures et une
plateine de fer mise en l'uis devant);
e) 1514 impr. «partie de la presse qui foule sur le tympan» (
P. Coyecque,
Rec. d'actes notariés relatifs à l'hist. de Paris, I, 4 ds
IGLF: une presse, garnye de
platine de fer, trois frisquettes; v. aussi
Wolf Buchdruck, 1979, p.158);
f) 1673 armur. (
J. J. Guiffrey,
Inventaire gén. du mobilier de la Couronne sous Louis XIV, t.2, p.46: une grande arquebuse de 3 pieds 4 pouces, le canon tout ciselé d'or moulu, [...], la
platine et le chien aussi gravez d'or moulu);
g) 1963 «plateau d'un tourne-disque, d'un électrophone» (
Lar. encyclop.);
2. 1614 «plaque ronde montée sur pied, servant à repasser, à empeser ou à sécher le linge» (
Inventaire des meubles demeurés après le trépas de messire Léonor de Pisseleu ds
Havard 1890: une
platine d'airain, à pieds de fer, servant à empoiser).
B. 1808 arg.
avoir une bonne platine (
Hautel t.2). Dér. de
plat1*; suff.
-ine*. Le sens B, s'explique par l'infl. de l'expr.
le plat de la langue «le bavardage», v.
plat1.