PIÈTRE, adj.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1195
paëstre «mauvais, infidèle, dépravé» (
Ambroise, Guerre sainte, 6478 ds T.-L.);
ca 1350
piestre (
Gilles le Muisit, Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t.1, p.154);
2. ca 1223
peestre «(personne) misérable» (
Gautier de Coinci, éd. V. F. Koenig, I
Mir. 10, 974); 1576 [éd. 1619] «
id. (de choses)» (
Baif, Les Mimes, l. II, f
o85 v
ods
Gdf. Compl.: en
pietre equipage). Du lat.
pedester «qui va à pied» d'où, avant l'époque littér. et en raison de la condition inférieure de ceux qui allaient à pied, le sens 1 ci-dessus. En Picardie,
peestre est devenu en m. fr.
piestre, et il s'est répandu en fr. sous cette forme,
cf. G. Roques ds
Mél. Baldinger (K.), 1979, pp.582-585. En fr. mod.,
piètre s'emploie surtout devant le subst. (pour les personnes, dep. J.-J. Rousseau, v.
Littré).