PATENÔTRE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. a) Apr. 1170 «oraison dominicale» ici, plur.
paternostres (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, III, 7374); fin
xiies.
la Pater Noster (
Sermons de Maurice de Sully, éd. C. A. Robson, III, 12) encore au masc. au
xvies., p.ex. chez
Montaigne (
Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, I, LVI, p.318 A);
b) ca 1220 «prière qui n'est pas forcément l'oraison dominicale»
le paternostre Saint Julien (
Henri de Valenciennes,
Continuation conquête de Constantinople, 544 ds T.-L.);
c) 1542
la patenostre du singe «grognement, discours inutile» (
Rabelais,
Gargantua, var. éd. 1542, éd. M. A. Screech et V.-L. Saulnier, chap.X, p.80); 1668 «paroles inintelligibles» (
Racine,
Les Plaideurs, I, 1, éd. R. Picard, La Pléiade, p.312);
2. 1260 «chapelet» et «grain de chapelet» (E.
Boileau,
Métiers, éd. G.-B. Depping, p.66, 67 et 71). Des mots lat.
Pater-noster «notre père» (v.
pater1et
pater noster).