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PAMPLEMOUSSE, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. a) 1677 pampelmous «fruit comestible, peu juteux, d'un arbre épineux originaire des îles de l'océan Indien» (Fr. de L'Estra, Relation ou Journal d'un voyage fait aux Indes Orientales, p.107 ds König); ca 1685 pamplemousse (J. Bouvet, Voiage de Siam, éd. J. C. Gatty, Leiden, 1963, p.68); b) 1772 «arbre qui produit ce fruit» (Chambors, Dissertation sur le jardinage de l'Orient, p.77 ds Fr. mod. t.6, 1938, p.255); 2. a) 1946 «fruit du Citrus paradisi de grande taille, jaune, de goût acide» (J. Brichet, Pamplemousse ou Pomelo ... ds Fruits d'outre-mer, no10, p.297 d'apr. M. Chauvet ds Journal d'agric. traditionnelle et de bot.appl., t.27, 1980, p.67); b) 1962 «arbre qui produit ce fruit» (Rob.). Empr. au néerl. pompelmoes, fém., au sens 1 a, qui est prob. comp.de pompel «gros, enflé» et de limoes «citron» (Boulan, p.148; König, pp.159-160). Apparaît d'abord dans des textes fr. qui le donnent comme mot néerl.: 1665 pompelmoes (J. Le Carpentier, L'Ambassade de la Compagnie orientale des Provinces Unies... [trad. d'un ouvrage néerl.], II, p.88 ds Arv.); 1666 pompelmous (M. Thévenot, Relation de divers voyages curieux... t.3 ds König).

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
A. 2. « fruit du pamplemoussier, sphérique ou piriforme, d'un diamètre d'au moins 13 cm, peu juteux et très acide, consommé confit ou en confiture ». Attesté depuis 1677 (L'Estra, Relation, page 107, in König, Überseeische, page 159 : des yaques, des pampelmous, des goyaves). Cette première occurrence proprement française est précédée de plusieurs attestations où le terme est encore clairement en mention, dont la plus ancienne remonte à 1665 (Le Carpentier, Ambassade, 2e partie, page 88, in Arveiller, Voyage, page 389 : Et entr'autres la Province de Quantung en produit un vrayement rare, et particulier, que les Chinois nomment Yenchu, les Portugais Jamboa... et les Hollandois Pompelmoes). La forme moderne, qui présente une finale francisée, apparaît presque au même moment : ca 1685 (Bouvet, Voiage, page 68 : les Javans y portoient à toute heure toute sorte de rafraischissemens, parmi lesquels il y avoit des cannes de sucres des goyaves & des pamplemousses). - 
A. 1. « pamplemoussier (Citrus maxima : sorte d'arbre fruitier des îles de l'océan Indien) ». Attesté depuis 1772 [dans une traduction de l'anglais] (Chambers, Dissertation, page 77, in Baldensperger, FM 6, page 255 : Quelquefois les bosquets découverts sont composés de limoniers, d'orangers, de citroniers, de pompelmouses et de myrtes). Remarque : le terme apparaît presque simultanément dans un texte original écrit en français : 1773 (Bernardin, Voyage, lettre 14, page 63 = Frantext : il y a plusieurs espèces d'orangers, entre autres une qui donne une orange appelée mandarine, grosse comme une pomme d'api. Une grosse espèce de pamplemousse, orange à chair rouge, d'un goût médiocre. Un citronnier […]). - 
B. 2. « fruit du pomelo, poussant en grappes, sphérique, d'un diamètre d'environ 10 cm, très juteux et peu acide, consommé cru ». Attesté depuis 1946 (Brichet, Fruits d'outre‑mer 10, page 297, in Chauvet, Journal d'Agriculture 27, page 67 : « Pamplemousse » ou « Pomelo » ? Deux noms indifféremment donnés par le public des consommateurs, à deux fruits… confondus sous le seul vocable de « Pamplemousse »). - 
B. 1. « pomelo (Citrus paradisi : sorte d'arbre fruitier cultivé aux États‑Unis et dans le bassin méditerranéen) ». Attesté depuis 1960 (Robert1 : pamplemousse, n. m. [...] 2o Abusivt. (XXe s. ; dans le langage courant). Nom donné, par confusion, au pomélo* et à son fruit). - 

Origine :
Transfert linguistique : emprunt au néerlandais pompelmoes subst. fém. « Citrus maxima » (probablement d'origine tamoule, De Vries, Nederlands). Cf. König in FEW 16, 646a, pompelmoes 1.


Rédaction TLF 1986 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2005 : Éva Buchi. - Relecture mise à jour 2005 : Jean René Klein ; Gilles Petrequin.