NOTAIRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 cont. biblique (A.T.) «scribe, secrétaire» (
Rois, éd. E.R. Curtius, IV, XXII, 3, p.220: Saphan...ki ert uns maistres
notaries del temple);
2. ca 1200
notaries de la sainte Romaine glise «notaire apostolique» (
Dialogue Grégoire, 31, 10 ds T.-L.);
3. ca 1265 «personnage attaché à un seigneur, une communauté, une juridiction, chargé de la rédaction des actes» (
Brunet Latin, Trésor, III, 76, éd. J. Carmody, p.395, 13: juges et
notaires et autres officiaus); 1298 (Arch. du Loiret ds
Gdf. Compl.: clerc
notere juré en la prevosté d'Orliens); 1393
notaire du roy ou Chastellet de Paris (
Ménagier, II, 3 ds T.-L.). Empr. au lat.
notarius «secrétaire, tachygraphe» à l'époque class.; au Moy. Âge «scribe de la chancellerie pontificale» (
vies.,
Grégoire Le Grand ds
Nierm.), «scribe d'une chancellerie royale» (Francs, 584, Lettre de Childebert II,
ibid.), «notaire public»
notarius publicus (1107, Béziers ds
Nov. Gloss.) −investi par l'autorité épiscopale (1161, Avignon,
ibid.) −par l'autorité municipale (1192, Carcassonne,
ibid.), v.
A. de Boüard, Manuel de diplomatique fr. et pontificale, t.2,
L'acte privé, 1948, pp.153-292.
Cf. le synon. a.fr.
notier, 1285 doc. ds
Gdf., hapax.