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NAÏF, NAÏVE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. A. 1remoitié xiies. subst. «indigène, autochtone» (Ps. Cambridge, XXXVI, 35 ds T.-L.); 1155 adj. «natif de» gent naïve de (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 9966). B. 1. a) Ca 1150 «naturel» mont naïf «mont naturel [tel qu'il a été disposé par la nature]» par conséquent «ferme, solide» (Thèbes, éd. G.Raynaud de Lage, 268); ca 1160 roche näive (Eneas, 420 ds T.-L.); b) ca 1200 «qui n'a pas subi d'altération» sebelins näis et kenus (Jean Renart, Escoufle, 5785, ibid.); 2. ca 1165 «de nature, de naissance; véritable, réel» spéc. dans le syntagme fol naïs (Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2577); 3. 1549 «qui imite le naturel» (Tyard, Erreurs am., III, 9 ds Hug.: Je te peindray d'un pinceau plus naïf); 1565 Beaux-Arts au naïf «exactement, de manière ressemblante» (Ronsard, Nouvelles poésies, II, Elégie, 50, éd. P. Laumonier, t.12, p.232); 1690 (Fur.: Ce peintre a fait une peinture naïve du visage de cet homme); 1845 personnages naïfs, ouvrages naïfs (Besch.); id. subst. le naïf «le genre naïf» (ibid.); 4. 1559 «dénué d'artifice, sans apprêt, naturel» grace naïve (Amyot, Hommes illustres, Alcibiade, II, éd. Gérard-Walter, t.1, p.419); 1607 «qui dit sa pensée sans détour» (Hulsius d'apr. FEW t.7, p.44b). C. 1. 1252 dame naïue «femme sotte» (Chansons et dits artésiens, éd. R. Berger, XV, 66); 2. 1642 «(d'une chose) sans finesse, démontrant une âme un peu sotte» témoignage naïf (A. Garaby de La Luzerne, Le noble campagnard, 112 ds Satires fr. du XVIIes., éd. F. Fleuret et L. Perceau, t.1, p.257); 1690 responses naïves; conte naïf (Fur.). Du lat. nativus «qui naît, qui a une naissance, un commencement; reçu en naissant, inné; donné par la nature, naturel», v. natif.