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MORNÉ, -ÉE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 2emoitié du xiiies. «émoussé (d'un sentiment)», d'apr. O. Schultz-Gora ds Z. rom. Philol. t.46 1926, p.325 et t.51 1931, p.734 (Jehan Bretel, Jeux-Partis, éd. A. Långfors, LXXVIII, 50); 2. 1remoitié du xvies. lance mornee (Chronique de François Ier, éd. G. Guiffrey, p.305); 3. 1658 hérald. lyon morné (Le Laboureur, Discours sur l'origine des armes, p.202). Part. passé d'un verbe morner, disparu avant les premiers textes (cf. Bl.-W.1-5), que l'on suppose d'apr. les comp. amorner, réfl. «se mortifier» (xiiies. [ms.] Image du monde, ms. de St Brieux ds Gdf.), amorné «triste» (2emoitié du xiiies. ds T.-L. et Gdf.) et amornir, réfl. «devenir morne», att. dans le Roman d'Alexandre d'Alexandre de Paris, III, 3891 in Elliott Monographs, no37, p.230) et dans la version S du Roman de Thèbes (éd. L. Constans, 4889); cf. aussi Nezirovc, Le Vocabulaire dans les deux versions du Roman de Thèbes, pp.19-20), amorni «triste» (Benoît de Ste-Maure, Troie, 19100 ds T.-L.). Morner est empr. à l'a. b. frq. mornôn, qui correspond au got. maurnan «être occupé, inquiet»; cf. l'ags. murnan «id.» (angl. to mourn «être triste»); l'a. h. all. mornên «se soucier»; l'a. nord. morna «affliger, attrister».