MORIGÉNER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1270
bien moriginé «bien élevé» (
Grandes chroniques de France, éd. J. Viard, t.2, p.215);
ca 1350
morigené (
Gilles Li Muisis, Poésies, I, 155 ds T.-L.);
b) ca 1485
moriginer trans. «élever» (
Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 26599); 1671
morigéner (
Molière, Les Fourberies de Scapin, II, 1);
2. 1718 «réprimander, sermonner» (
Ac.). Empr. au lat. médiév.
moriginatus, morigenatus «complaisant, docile» (
Latham; Du Cange; Blaise Latin. Med. Aev.), altération du lat. class.
morigeratus, morigerari «(être) complaisant pour (essayer de plaire à quelqu'un)».
Morigeratus a été empr. dès 1216 (
Anger, Trad. vie S. Grégoire, 709 ds T.-L.:
morigerat).
Morigenatus a pris le sens de «rendu docile, éduqué» sous l'infl. de
morigerus «complaisant, docile, soumis».