MORALITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1180
par moralite «en vue d'un enseignement» (
Marie de France,
Fables, Prol. 7 ds T.-L.);
2. xiiies. «sens moral qu'un auteur ou son lecteur tire d'une oeuvre littéraire» (
Isopet de Lyon, 51,
ibid.);
3. 1426 «pièce de théâtre représentant une action à l'aide de personnages allégoriques» (
Moralité du jour Saint-Antoine, titre de la Moralité, copiée en 1433 dans le ms. B.N. 25547, éd. A. et R. Bossuat).
II. 1. Ca 1270 «caractère moral, valeur au point de vue éthique» (
Brunet Latin,
Li Livres dou Tresor, II, 8, éd. F. J. Carmody, p.181); 1865
certificat de moralité (
Flaub.,
loc. cit.);
2. 1601 «valeur positive ou négative que présente la façon d'être d'une personne, selon qu'elle est conforme ou non aux exigences de la morale» (
P. Charron,
De La sagesse, I, 35 ds
Littré);
3. 1759 «rapport d'une chose, d'un acte avec les règles de la morale» (
Rich.). Empr. au lat. tardif
moralitas «caractère, caractéristique».