MONTÉE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. [correspond à
monter intrans.]
a) 1150 mus. «ascension de la voix dans la gamme» (
Floire et Blancheflor, éd. J.-L. Leclanche, 865);
b) ca 1195 «action de monter, de s'élever» (
Ambroise, Guerre sainte, 3397 ds T.-L.);
c) 1611 «hauteur d'une voûte, d'un édifice» (
Cotgr.);
d) 1801
montée du lait (
Fourcroy, Conn. chim., t.9, p.386 ds
Littré);
e) 1868
montée de la fonte (
Littré);
2. [endroit en pente]
a) 1176-81 «pente que l'on gravit» (
Chrétien de Troyes, Chevalier lion, éd. M. Roques, 3271);
b) 1333 «marche d'escalier» (doc., Tournai ds
Gdf Compl.); 1334 «escalier» (doc.,
ibid.);
3. [correspond à
monter trans.]
a) α) 1251 «quantité (d'eau salée) que l'on monte d'un puits» (doc. ds
Gdf.);
β) 1913 «action de monter (un objet)» (
Colette, loc. cit.);
b) 1671 «action de gravir (une colline)» (
Pomey). Substantivation du part. passé fém. de
monter*. Au sens 3 a α,
cf. le lat. médiév.
montea, de même sens que le fr., att. dep. 1172 ds
Nov. gloss.