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MASQUE1, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. 1514 «faux visage qu'on met pour se déguiser» (Arrest contre les masques, 27 avril ds M. Félibien, Hist. de la ville de Paris, t. 4, p.630: faux visages appellez en commun langage masques); 2. 1542 «personne qui porte un masque» (Rabelais, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, p.109, var.); 3. 1599 «pièce d'étoffe dissimulant une partie du visage» (H. Hornkens, Rec. de dict. fr., esp. et lat.); 4. 1535 au fig. fém. «fausse apparence» (Calvin, Instit. de la religion chrétienne, Epistre au Roy, éd. J.-D. Benoît, t. 1, p.42); spéc. 1598 lever le masque devant le bal (Ph. de Marnix, Differens de la religion, t. 1, IV, 7 ds Hug.); av. 1615 lever le masque (E. Pasquier, Les Recherches de la France, p.461 ds IGLF). B. 1. 1540 «tête sculptée employée comme motif d'ornementation» (Comptes des bastimens du Roy ds Havard); 1547 (N. du Fail, Propos rustiques, éd. J. Assézat, p.78: masques de cheminee); 2. 1718 «reproduction du visage obtenue par moulage» (Ac.); 3. 1831 désigne le visage lui-même, son expression (Balzac, Peau chagr., p.193); 4. 1836 «aspect particulier que prend parfois le visage des femmes à la fin de la grossesse» (A. Goupil, in Dict. de la conversation, XXXI, 187, s.v. grossesse ds Quem. DDL t. 8). C. 1. 1597 masque d'apiculteur (Ch. Estienne, J. Liébault, L'Agriculture et maison rustique, p.389); 2. 1839 «casque en toile métallique dont on se couvre la tête pour faire de l'escrime» (Stendhal, Chartreuse, p.226); 3. 1864 «appareil couvrant la bouche et le nez et permettant l'aspiration d'un anesthésique» (Jamain, Manuel de petite chirurgie, 756 ds Quem. DDL t.8); 4. 1894 «appareil en toile métallique dont les ouvriers de certains corps de métier se couvrent le visage pour se protéger» (A. Layet, in J. Rochard, Encyclop. d'hygiène, VI, 330, ibid.); 1916 milit. masque contre les gaz asphyxiants (Bordeaux, Fort de Vaux, p.93). D. 1845 mar. «abri sur une côte; abri en planches protégeant les navires en construction contre le soleil et la pluie» (Besch.). Empr. à l'ital. maschera «faux visage» (dep. 1348-53, Boccace ds Batt.), d'orig. préromane. Le rad. préroman *maska «noir» est à l'orig. de deux groupes de mots: a) un type masca signifiant «masque» en lat. tard., mais surtout «sorcière» ou «spectre, démon» représenté en lat. médiév. (dep. 643, Lois de Rotharis ds Nierm.; cf. 680 en Angleterre, chez l'évêque Adhelm), en Italie (Pise, Piémont et Sicile), en gallo-roman (sous la forme du composé talamasca, att. dès le lat. médiév.) et en a. prov. (v. masque2), les notions de «noir» et de «sorcier, démon» étant étroitement associées dans l'imagination populaire; b) un type élargi *maskara, très répandu dans les domaines ibéro-roman (cat. mascara «tache noire, salissure», également vivant en aragonais, navarrais, valencien et à Majorque; port. mascarra «tache» etc.), ital. (maschera «masque» s'expliquant par le fait que les plus anciens déguisements consistaient simplement à se noircir le visage et parfois le corps) et gallo-roman (v. mâchurer1; cf. appellatifs et toponymes). Voir J.Hubschmid ds Actas do IX Congr. Intern. de ling. rom., I, Boletim de Filol. t.18, pp.37-55 et FEW t. 6, 1, pp.429-441.