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MARABOUT, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. 1560 moabite «dévôt musulman» (G. Postel, De la Republique des Turcs, I, p. 57 ds Z. rom. Philol. t. 60, p. 379: un Moabite ou Hermitte à leur mode [en Algérie]); 1575 morabuth (Thévet, Cosmographie universelle, t. 1, l. 1, chap. 5, fo10b); 1617 marabou (J. Mocquet, Voyages en Afrique, Asie..., p. 202 ds Fr. mod. t. 9, p. 138); 1628 marabout (De Brèves, Relation des voyages..., p. 99-100 ibid., t. 17, p. 137); 2. 1743 «bouilloire» (Trév.); 3. a) 1840 «tombeau d'un marabout» (Ac. Compl. 1842); b) 1846 «tente» (Arg. des soldats d'Afrique ds Esn.). B. 1. a) 1820 ornith. «genre d'échassiers» (Lav.); b) 1823 «plume de cet oiseau» (H. de Saint-Aubin, La Dernière fée ou La Nouv. lampe merveilleuse, ch. II, t. I, 30 ds Quem. DDL t. 16); 2. a) 1845-46 «ruban de gaze» (Besch. Suppl.); b) 1873 «organsin très fin; étoffe formée de cette matière» (Lar. 19e). Empr. au port. maraboto (1552 ds Mach.), marabuto (1588, ibid.), et celui-ci à l'ar. murābiṭ (merābuṭ dans la prononc. vulg., à cause du ṭt emphatique, v. FEW t. 19, p. 131b et Devic; cf. chott), à l'orig. «homme vivant dans un ribāṭ , sorte de couvent fortifié établi aux frontières de l'empire pour la défense de celui-ci contre les infidèles»; plus tard, le caractère relig. du ribāṭ s'accentua, et murābiṭ vint à désigner un homme pieux, un ermite, un saint, et p. ext., s'appliqua au tombeau d'un marabout, puis à tout objet ou animal considéré comme sacré (v. Encyclop. univ. t. 10, pp. 470-472). Au sens A 2, soit en raison de la ressemblance de cette bouilloire avec la silhouette du pieux musulman blotti en prières, les jambes croisées (FEW t. 19, p. 132a, note 1), soit plutôt p. anal. de forme avec le tombeau à coupole d'un marabout. Au sens B 1 a, nom donné à cet oiseau au début du xixes. par le naturaliste hollandais Temminck (v. NED, s.v. marabou1), prob. d'apr. le qualificatif mrabt (forme dial. de murābiṭ ) «saint», donné à la cigogne dans des pays arabes (cf. Dozy t. 1, p. 502b, citant Pagni, voyageur ital. du xviies.).