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MAÎTRE2, MAÎTRESSE, adj.
Étymol. et Hist. A. Maître, maîtresse en appos. ou adj. 1. a) ca 1100 le plus maistre «principal, le plus important» (Roland, éd. J. Bédier, 1818); ca 1150 mestre clerc «le premier du clergé, qui dirige les offices dans l'église» (Wace, Vie St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 966); 1155 maistre esturman «timonier» (Id., Brut, éd. I. Arnold, 11214); b) 1669 maîtresse femme (Widerhold Fr.-All.); c) 1832 maître compagnon (Raymond); 2. a) 1487 maistresse ville «capitale» (Garbin ds FEW t. 6, 1, p. 41a); b) mar. 1611 maître cable (Cotgr.); 1754 maître couple (Encyclop., s.v. couple); c) technol. 1694 maîtresse pièce (Ac.); d) 1845 maîtresses cartes «cartes du quatrième lot et de la dernière qualité qui puissent entrer dans un jeu» (Besch.) [cf. 1763 subst. maîtresses «cartes qui ont des défauts (terme de cartier)» (Encyclop., t. 23, Cartier, p. 3)]; 1902 atout maître (Nouv. Lar. ill.). B. Personne qui exerce une domination 1. a) 1155 «celui qui a autorité sur d'autres» (Wace, Brut, éd. citée 3120); b) 1160-74 «possesseur d'un animal domestique» (Id., Rou, éd. A. J. Holden, III, 8277); 2.a)ca 1190 «seigneur (par rapport au vassal)» (Floovant, éd. S. Andolf, 856); b) ca 1500 le maistre des seigneurs «Dieu» (Commynes d'apr. FEW t. 6, 1, p. 34b); 1685 le maître du monde (La Fontaine, Philémon et Baucis ds Œuvres. éd. H. Régnier, t. 6, p. 156); 3. loc. a) 1176 estre a mestre «avoir trouvé son maître» (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A.Micha, 938); 2emoitié xiiies. trover son mestre (Blancandin, éd. F.P.Sweetser, 1877); b) ca 1274 estre maistre de qqc. «être libre d'en disposer, d'en décider» (Adenet Le Roi, Berte, éd. A. Henry, 356); 1462 estre maistre de «dominer, en venir à dominer» (Villon, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 760); c) 1538 faire le maître «user et abuser de son pouvoir» (Est., s.v. sustinere); d) 1538 être maître de soi «ne dépendre de personne» (ibid., s.v. imperiosus); e) 1667 être maître de + inf. «avoir la liberté, le pouvoir de» (Racine, Andromaque, IV, 5); f) 1668 l'œil du maître (La Fontaine ds Œuvres, éd. cit., t.1, p.352); 4. a) 1532 maître de la maison «celui qui commande dans la maison» (Rabelais d'apr. FEW t.6, 1, p.36b); 1673 maîtresse du logis (Mmede Sévigné, Let., à Mmede Grignan, 25 oct., I, 616 ds Quem. DDL t. 10); b) 1588 maistre de famille (Montaigne, Essais, livre II, chap. 22, éd. P. Villey, p.680). C. Personne qualifiée pour diriger 1. a) 1160-74 «celui qui conduit le personnel, dirige les opérations d'un service» (Wace, Rou, éd. cit. II, 1417); b) ca 1225 mestre d'ostel «majordome» (Hist. G. le Maréchal, 6544 ds T.-L.); c) 1297 mastre des comptes (A.N. J 654, pièce 16 ds Gdf. Compl.); d) 1350 maistre de l'euvre «celui qui dirige la construction d'un édifice» (H. Loh, Histoires tirées de l'Ancien Testament, p.40); e) 1418 maistre ouverier «ouvrier qualifié» (Règlements et privilèges des XXXII métiers de la cité de Liège, fasc. I: les Fèvres, éd. G. Hansotte, p.39 [3]); f) 1688 maître d'équipage «officier choisi parmi les matelots les plus expérimentés pour avoir soin de l'équipement des vaisseaux dans un arsenal» (Miege); 1835 «sous-officier qui a autorité sur tout l'équipage» (Ac.); 2. a) 1155 «celui qui enseigne, précepteur» (Wace, Brut, éd. cit., 5612); xiiies. il n'est maistre ne clerc d'escolle (Renaut, Galeran, éd. L. Foulet, 1277); 1567 maistresse d'escole (Baif, Euvres, Le Brave, III, 226 ds Quem. DDL. t18); b) 1461 «maître d'armes» (Chastellain, Chronique, éd. Kervyn de Lettenhove, t.3, p.44); 1538 maistre en fait d'armes (Est., s.v. lanista); c) 1636 maître danseur «maître de danse» (Monet, s.v. danseur); 3. a) 1155 maistre Wace «titre académique» (Wace, Brut, éd. cit., 7); b) 1432 maistre en ars (doc. ds Gdf. Compl.); 1633 maistre ès arts «grade universitaire qui donne le droit d'enseigner certaines matières» (La comédie des proverbes ds Anc. Th. fr., éd. Viollet Le Duc, t.9, p.94); c) 1845 maître de conférences «professeur à l'Ecole Nationale Supérieure de Paris» (Besch., s.v. conférence); 1893 «adjoint d'un professeur en titre à l'Université» (DG); 4. a) ca 1160 «celui qui est expert, qui excelle en quelque art ou science» (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 2204); ca 1190 n'avoir son maistre «être le plus habile de son métier» (Floovant, éd. cit., 2031); 1538 de main de maître «qui dénote une habileté supérieure» (Est., s.v. fabre); b) ca 1190 «personne dont on est le disciple, que l'on prend pour modèle» (Conon de Béthune, Chansons, éd. A. Wallensköld, p.9, 51); c) 1690 Beaux-Arts «grand peintre qui fait école» (Fur.); 5. mil. xiiies. «celui qui après avoir été apprenti, est reçu dans un corps de métier» (doc. ds Fagniez t.1, p.206). D. Titre donné à certaines pers. 1. a) fin xiies. «médecin» (Raoul de Cambrai, éd. P. Meyer et A. Longnon, 6270); b) 1461 «titre donné aux gens de robe (avocat, notaire, huissier...)» (Chastellain, Chronique, éd. citée, t.3, p.71); 2. a) 1176-81 «appellation en parlant à une personne» (Chr. de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 5211); b) 1435 maistre Mousche «homme astucieux» (doc. ds Revue d'hist. du théâtre, 1954, p.148); c) p. plaisant. 1668 maître Corbeau, maître Renard (La Fontaine, Le Corbeau et le Renard ds Fables, éd. citée, t.1, p.62). Du lat. magister «chef, directeur, celui qui enseigne» qui a supplanté comme nom commun le lat. class. dominus (dom*, dame*).