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LOI1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. « Règle impérative, imposée à l'homme de l'extérieur »; 1. fin xes. comuna lei « règle applicable à tous, usage (dans un contexte religieux) » (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 384); 2. 2emoitié xes. lei « règle d'action imposée par la divinité, religion » (St Léger, éd. J. Linskill, 71); ca 1120 lei divine (St Brendan, éd. E.G.R. Waters, 2); 3. ca 1120 lei de terre « règles d'une société, d'un peuple, émanant d'une autorité souveraine » (ibid., 3); spéc. a) ca 1130 lei « acte écrit émanant d'une autorité souveraine et sanctionné par la force publique » (Lois Guillaume, éd. J.E. Matzke, p. 1); b) 1174-76 « acte non écrit, coutume » (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 779); 1579 loix de la guerre (Garnier, Troade, éd. W. Foerster, t. 2, p. 131); c) ca 1210 loi « ensemble de règles établies par le législateur » (Guiot de Provins, Bible, éd. J. Orr, 2139); 1585 loy civile (Du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 25); 1611 homme de loi « officier ministériel » (Cotgr.); 1718 (Ac. : On appelle Hommes de loy ceux qui font profession de sçavoir les loix, les Jurisconsultes); 4. ca 1160 le plus souvent au plur. leis « ensemble d'obligations qui doivent être observées au sein d'une société » (Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 8296); 1672 lois de Vaugelas « lois qui régissent la grammaire » (Molière, Femmes savantes, II, 7, 525); 5. « contrainte imposée par un individu à quelqu'un » a) 2emoitié xiies. fig. loi « domination de l'être aimé » (Chrétien de Troyes, Chans. ds Chans. en a. fr., éd. E. Mätzner, XXXVIII, 10, p. 64); b) 1559 ployer sous ses loix « imposer sa domination par la victoire, la conquête » (O.de Magny, Odes, éd. E. Courbet, t. 1, p. 27); 1560 asservir sous le joug de ses loix (J. Grévin, L'Olimpe, éd. L. Pinvert, p. 246); 6. ca 1165 lei « règle que l'on s'impose (ou que l'on impose à quelqu'un) » (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 20394); 1552 se faire des loix à soy-mesme de qqc. (Ronsard, Amours, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 26); 7. « règle imposée par les choses, les circonstances » 1585 necessité n'a point de loy (Du Fail, Contes d'Eutrapel, t. 2, p. 262). B. « Ce que prescrit à l'homme sa propre raison, conscience » 1448 sans foy, sans loy (Journal d'un bourgeois de Paris, éd. Tuetey, 387); 1580 loy de la nature (R. Garnier, Antigone, t. 3, p. 66); 1643 loi « règle d'action que l'homme trouve dans sa conscience » (Corneille, Polyeucte, II, 2, 471). C. 1681 « règle non impérative découlant de la nature même des phénomènes » (Bossuet, Connaissance de Dieu, éd. F. Lachat, t. 23, p. 190). Du lat. lēgem, acc. de lēx, lēgis terme jur., également attesté aux sens de « règle, précepte » et « condition » notamment dans l'expr. fig. lex vitæ « condition imposée dès la naissance aux êtres vivants », en lat. chrét. « loi de Dieu », « religion », puis en lat. médiév. « coutume, droit coutumier » (1159, ds Nierm.).