IMPUTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 2
emoitié du
xiiies.
emputer trans. « accuser, attribuer (à quelqu'un) une chose digne de blâme » (
Rutebeuf,
Le Testament de l'âne, 63 ds
Œuvres complètes, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 2, p. 301); mil.
xives. [ms.]
imputer (
Isopet, I, Fable XIV, 33, éd. J. Bastin, t. 2, p. 225);
b) av. 1628 « attribuer (quelque chose) à quelqu'un, sans idée de blâme ou avec éloge » (
Malherbe,
Traité des bienfaits à Sénèque, II, 23 ds
Littré);
2. 1370-72
imputer à mal (
Oresme,
Ethiques, éd. A. D. Menut, p. 182, 3);
3. a) 1587 « porter (quelque chose) au compte de quelqu'un, en déduction de ce qu'il doit » (au fig.) (
Du Vair,
Oraison funèbre, éd. R. Radouant, p. 14, 380);
b) 1636 « porter en compte, appliquer à un compte déterminé » (
Monet). Empr. au lat. de l'époque imp.
imputare « porter en compte; mettre en ligne de compte, faire valoir; attribuer ».