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HUGUENOT, -OTE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. A. 1. 1552 subst. masc. « calviniste » (Pasquier, Recherches de la France, p. 1069 ds W. Richard, 1959, p. 49); 2. Av. 1570 adj. (Castelnau, Mémoires, éd. de 1659, t. 1, p. 155); 1572 à la huguenotte « à la manière des huguenots » (Danjou et Cimber, Archives curieuses, VII, 255). B. 1660 subst. fém. « petite marmite de terre sans pied » (Oudin Fr.-Esp.). Empr. au genevoiseyguenot « confédéré genevois adversaire du duc de Savoie » (1519 aguynos ds W. Richard, loc. cit.; 1520 eyguenot, ibid.), lui-même empr. au suisse alémanique Eidgnosse(n) « confédéré(s) »; cf. m. h. all. eitgenôz « id. » (d'où en 1483 le fr. esguenotz « espèce de soldats » ds FEW t. 15, 2, p. 84a); dès 1315 comme terme officiel pour désigner les membres de la Confédération suisse (cf. Duden Étymol., s.v. Eid). Désignant d'abord les partisans du parti politique qui luttait contre les tentatives d'annexion du duc de Savoie, eyguenot devint par la suite (et ce jusqu'au xviiies.), un terme de mépris sous lequel les catholiques désignaient les Réformés (la majorité des confédérés étant aussi favorable à la Réforme) et se répandit alors dans les parlers de la Suisse romande ainsi que dans les régions françaises limitrophes. La forme huguenot qui apparaît dès la 2emoitié du xvies., semble être née en Touraine, où, comme en témoignent les historiens contemp., la population entendant parler des eyguenots sans en connaître le sens, rattacha ce mot à un certain roi Hugon qui aurait joui d'une grande popularité auprès des Réformés de Tours (cf. W. Richard, 1959, pp. 46-48). Le sens C vient de ce que les Huguenots se servaient de cette marmite pour faire cuire leurs viandes, en cachette, les jours de jeûne (cf. Trév. 1704). Cf. FEW t. 15, 2, pp. 85b-86a.