GUIMPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1140
guimple « pièce de toile fine, de lin ou de soie dont les femmes encadraient leur visage et qu'elles laissaient retomber sur le col et la poitrine » (G.
Gaimar,
Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 3787); 1564
guimpe « id. » (
Thierry);
b) 1225-30
guimple « id. (dans le costume des religieuses) » (G.
de Lorris,
Rose, éd. F. Lecoy, 3546); 1660
guimpe de religieuse (
Oudin Esp.-Fr.);
2. a) 1812
robe a guimpe cout. (
Jouy,
Hermite, t. 2, p. 226);
b) 1894 « ruche ou volant de dentelle qui dépasse de l'intérieur d'un décolleté de robe pour le diminuer » (
Goncourt,
loc. cit.). De l'a. b. frq. *
wimpil « fichu de tête » que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all.
wimpal « theristrum », m. néerl.
wumpel « coiffe », all.
Wimpel « banderolle ». Le fém. qui a évincé le masc. (1572,
Ronsard,
La Franciade, III, 138 et IV, 148 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, XVI2, p. 178 et 250), s'explique sans doute par la finale
-le, mais l'a. h. all.
winfila « fichu de tête » (attesté au
ixes. ds une gl., v.
Steinmeyer-
Sievers, 4, 335, 12) laisse à penser qu'il existait peut-être à l'orig. un a. b. frq. *
wimpila subst. fém. (
FEW t. 17, p. 587 a et note 5).