GUÉ1, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1100 (
Roland, éd. J. Bédier, 2994).        De l'a. b. frq. *
wad̄ 
            (
cf. le traitement phonét. 
w- > g-) « endroit guéable » que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all. 
wat « id. », le m. néerl. 
wat « id. » et qui correspond au lat. 
vadum (d'où sont issus le roum. 
vad, le port. 
vau et l'esp. 
vado). 
Gué au sens de « mare, abreuvoir » (
ca 1200 
gué « mare », 
Aliscans, éd. E. Wienbeck, W. Hartnacke, P. Rasch, CXXIb, 56; 1280 
weis « abreuvoir », 
Reg. aux bans ds 
Gdf. Compl.) est également à rattacher à l'a. b. frq. *
wad̄ 
            qui signifiait prob. aussi « petit étang » (
cf. le m. néerl. 
wat « endroit guéable » et la forme fém. correspondante 
wade « petit étang ») comme semblent le prouver les dial. du Nord et de l'Est où ce sens est très répandu, 
cf. FEW t. 17, p. 440a.