GRUE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1121-34 ornith. (
Ph. de Thaon,
Bestiaire, 2325 ds T.-L.); av. 1544
faire de la grue « attendre longtemps sur ses jambes » (
Des Périers,
A la royne de Nav. [I, 154] ds
Hug.); 1608
faire le pied de grue (M.
Regnier,
Satyre, éd. G. Raibaud, III, 114);
2. a) 1415
grus « femme de mœurs légères » (Arch. JJ 169, pièce 161 ds
Gdf. :
grus, ribaude); 1858-66
grue (
Verlaine,
Premiers vers, p. 25);
b) 1466 « personne sotte, facile à duper » (
Pierre Michault,
Le Doctrinal du temps présent, 38, 228 ds
Z. fr. Spr. Lit. t. 64, p. 56 : Ung homme ayant entendement subtil Doit demonstrer partout qu'il n'est pas
grue). Empr. au lat. pop. *
grua, class.
grūs, grŭis au sens 1; le sens 2 a du fait que la prostituée fait le pied de grue au coin de la rue; b p. réf. à la gaucherie de l'animal.